vendredi 15 octobre 2010

#218 – Les 807 pages

Un écrivain manquant de lecteurs
Découvrit chez un vieux brocanteur
Sous un amas de vieille poussière,
La plume d’une ancienne sorcière,
Et se dépouilla pour son achat.
Il retourne à son logis fébrile
Et la fait respirer à son chat,
Qui change aussitôt de domicile.


Il n’eut cure de ce noir présage
Et mit à sa plume tant de rage,
Qu’au petit matin, tout somnolent,
Il avait écrit 807 pages
Dans un incomparable talent,
Parsemées là, sur son carrelage.


Il sombra dans un heureux sommeil
Tout peuplé de beaux rêves vermeils.
Mais au réveil il dut bien admettre
Que la plume avait repris ses lettres.

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