dimanche 12 décembre 2010

#276 – Félin, défait l’autre

Les 807 brûlures de cigarettes qu’on venait de lui infliger lui donnait l’allure d’un homme panthère.


Aussi dans sa douleur ne se lassait-il pas de rugir et de fendre l’air, mimant de furieux coups de pattes.


Plus troublant, c’est à la vue d’un bain que l’on faisait couler dans la pièce d’à côté qu’il retrouva soudain mémoire et usage de la parole.

2 commentaires:

  1. Ce bain fut donc la 807° goutte d'eau qui fit déborder la parole?....

    Très joli triptyque, Monsieur Brosseau, les plus courts sont les meilleurs.

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  2. Les autres le maintiennent avec des sangles. La colère les attise. Le corps de l'homme les affronte, ses mots sont des armes, son regard une insurrection. Il est innocent face au monde coupable. Rien ni personne ne le chassera de sa parole, de son corps battu. C'est un homme qui a subi des traitements spéciaux pour que la vie soit douce à d'autres. Il ne veut pas céder. Sa vie résiste aux marchandages de la mort. Il crie : La mort n’a aucun droit, bande de gogos !

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