mardi 18 janvier 2011

#307 – (espaces compris)

Eh ! Le grand imaginaire, toi qui n’es jamais fatigué, efface donc l'ombre noire du monde si tu le peux.


Ravive la voix des reines perdues. Celles qu’on a aimées et celles qu’on a trahies. Retrouve aussi, pendant que tu y es, les cathédrales de la forêt en péril. Redonne vie à cet amas d’arbres calcinés par les guerres inutiles. Insuffle à la nature verdeur et vaillance, éloigne les nuages toxiques. Toi qui n’es pas avare de mots, enseigne la parole aux pierres, comme au bon vieux temps, quand les hommes faisaient jaillir l’étincelle des silex pour incendier leurs nuits et terroriser les fauves. Et cesse tout de suite d’affoler notre âme par des légendes d'amour qui savent d’avance qu’elles ne peuvent rien contre la marche du temps.


Viens seulement nous bercer. Et endormir notre vigilance inquiète.

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