mercredi 27 avril 2011

Naissance de l'écriture du 807

Pendentif portant un signe signifiant. Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Pendant_EN_Louvre_AO7702.jpg

Il avait une grande disette prévue dans les jours précédant la grande visite du roi Gilgamesh causée par l’afflux des curieux venant de toute la Mésopotamie pour assister à l’événement. Il fallut stocker, garder, énumérer, concevoir un mode de faire permettant une gestion des richesses céréalières et comme il avait fallu 807 grains de blé pour la création d’une recette de galette spéciale fêtant cet étonnant moment historique, on grava sur les tablettes d’argile, avec le roseau, ce signe qui nous hante encore aujourd’hui. Hors, une réalité, elle-même en relation avec un mot d’une langue déterminée est portée par un ensemble de signes graphiques naturellement perçus comme l’expression visible de la globalité du signifiant linguistique. En d’autres termes, grâce au fruit immédiat et irrémédiable du système prouvant qu’une simple écriture de signes est capable de rendre les segments d’un discours en relation avec une quelconque activité gestionnaire, on comprend l’irrémédiable aboutissement graphique de ce système par désir de mémoire historique, non sans être accompagné, nombre de détails le prouvent, par un système phonique concomitant. L’exemple du signe GI est de ce point de vue tout à fait révélateur. En effet, dès ses plus anciennes attestations, le signifiant de ce signe représentant un « roseau » est utilisé sur le principe du rébus pour rendre un terme homophone. GI signifiant en sumérien « recette » et non pas soldat de tribu étrangère comme il le devint bien des siècles plus tard dans une région voisine du pays sumérien... quoique...

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