lundi 24 octobre 2011

Pastèque étoilée

Quel bonheur de pouvoir pisser dehors, le nez aux étoiles. Cette nuit elles sont toutes là et d’autres sont invisibles, au-delà du regard. Parmi les milliards qui poinçonnent la voûte, je ne sais pas en nommer plus de 807. Quelle folie ! diront certains, d’en connaître tant ou si peu. C’est que détenir une parcelle du Verbe nous permet de croire qu’en distinguant les choses, nous avons pouvoir sur le réel, cosmos y compris et que, depuis la nuit des temps, notre cohorte progresse. Chacun, faible ou puissant, oublie que sa course immobile, le ramène invariablement à la nuit dont il vient, plus démuni que la pastèque qui a mûri sous les étoiles et a retenu leur image sur sa peau.


3 commentaires:

  1. Cent milliards de galaxies ... et que dans chacune d'elles, il y a cent milliards de soleils... et que nous, on trime sur notre grain de sable terrestre...au milieu d' une formidable cohérence et d'une hallucinante beauté... que c'en est plus de l'astronomie mais de la poésie !!!!

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  2. Énurésie poétique ?

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  3. " " Je me demande combien de phrases aussi bigrement poétiques il faudrait caser dans... un 807 écobucolique... pour que ce soit aussi beau qu’une chronique de sous-bois solognot... avec des senteurs de mousse et des écureuils hystériques qui viennent manger dans la main de Maurice Genevoix " " et de Desproges réunis ?

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