vendredi 10 février 2012

brut

vladje habitait les montagnes et séjournait en pays de brutes. elle portait trace de leurs coups. blessures lui donnaient souffrance. en chemins escarpés elle rencontrait ronces à mûres et ces égratignures-là lui étaient douces. pourtant elle avait remarqué combien sa peau devenait fine et déchirable comme papier de soie. les brutes lui avaient-ils fait un jour boire quelque liquide à dangers. un autre jour les brutes lui avait serré la tête dans un bandage savant faisant office d'étau. elle tentait de s'en défaire mais non. une agnelle en chemins escarpés elle aussi mâchait souvent quelque herbage en compagnie de vladje. le jour de cet étau blanc elle lui vint en aide et l'en débarassa.


la veille une grue avait remonté du lac un container rouillé. d'aucuns craignaient. d'autres étaient simplement curieux. certains parmi ceux habilités à continuer les opérations coupèrent le cerclage de fer pour savoir ce qu'il contenait. ils sortirent un petit corps nu sans tête, un petit manteau de laine rose, un mouchoir de coton avec dessins de fleurs jaune et fillettes, un petit maillot de bain à smocks rouge et bleu et blanc, une salopette rouille, une petite mallette de vanité en skaï blanc l'intérieur était doublé en nylon rouge elle était vide, des petits animaux peints on reconnaissait une vache un âne un lion, des petits anges en plâtre peint rose, des débris d'anges un peu plus grands rose ou bleu en faïence, un édredon bleu marine. pendant ce temp de découverte il y avait un qui photographiait, un qui dessinait, un qui dressait inventaire. le narrateur s'en mêla disant qu'il fallait numéroter les objets. celui qui écrivait s'exécuta. 807 : tête du petit corps nu en celluloïd

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