mercredi 18 avril 2012

Le voyage

Un séjour à la Capitale, c’est une parenthèse. Ce fut longtemps une occasion d’éloignement, pour gagner une solitude, souhaitée. Si c’est désormais toujours un éloignement, je ne le souhaite plus, sans pour autant qu’il soit devenu une douleur.Je vais à Paris par le train. Le voyage en train, c’est un moment d’apesanteur, de transition, un passage. Il a ceci d’appréciable qu’une des activités naturelles qu’il propose, outre de ne rien faire, c’est de regarder dehors. Je ne dirai rien d’original sur le défilement du paysage, si ce n’est qu’il est accompagné de ce souffle permanent issu de la vitesse de la machine. Du temps de la vapeur, il aurait été question de respiration. Plus maintenant, l’air ne bouge plus à l’intérieur des voitures. Ça vibre, ça tremble, ça berce. Et ce TGV va trop vite pour pouvoir capter le regard d’une vache... mais les vaches regardent-elles passer les TGV ?


En automobile, on est toujours entre deux endroits, à tant de kilomètres du lieu d’arrivée, ou de son départ. C’est toujours une distance qui est en jeu. Par le train, il n’est d’indication sur le bord des voies que de l’endroit précis où l’on se trouve sur la totalité de la ligne, sans parfois que l’on sache quel est le départ et le terminus. C’est donc parfois un chiffre plein de mystère : Km 807.

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