jeudi 31 mai 2012

5th avenue, New York, NY



                           Il arrive tranquillement, on ne sait pas d'où, avec un escabeau sous le bras. Il s'arrête à l'angle de la 62e rue et de la 5e avenue, devant un bâtiment en briques rouges. Il ne semble pas inquiet, il tourne le dos à Central Park et s'assure néanmoins qu'il n'y a aucun policier alentour. Il jauge l'immeuble et pose son escabeau près du mur. Il monte jusqu'à la limite de la pierre et des briques. Il sort un ciseau à pierre pas très large et une petite massette de son sac à dos et il commence à creuser.


                          Les propriétaires avaient décidé de snober la 5e avenue en installant l'entrée au numéro 2 de la 62e rue. Un mur de briques fermant maladroitement l'ancienne entrée sur l'avenue. Il ne supportait pas ce passage du numéro 800 au numéro 810. Il descend de son escabeau, fier d'avoir réparé l'affront. Une sirène hurlante s'approche maintenant rapidement de lui.

mercredi 30 mai 2012

Cloaquement

                  Allongé qu'il était dans le couloir du métro de la station Saint-Michel, Vladimir se releva péniblement avec sur ses épaules le poids de toute la peine du monde dans sa totalité. Dans cette première phrase, je voulais également dire qu'on était à Paris. Et là, pour finir mon introduction, je voudrais aussi rajouter le mot magique 807 comme pour qu’on me donne l’autorisation et que j’en suis débarrassé. Oh, c’est beau.

                 Puis je peux reprendre tranquilou : alors qu'il était totalement ivre dans sa tête parce qu'il avait absorbé beaucoup d'alcool, je veux dire par là des litres et des litres et encore des litres. Oui énormément. Alors qu'il avait réussi à se mettre debout sur ses deux pieds comme un vrai homme et plus comme un animal. Vladimir, il scruta toutes ces personnes qui attendaient debout la prochaine rame de métro en direction de Perpignan. Il commença à avancer vers ces gens bien distingués sous tous leurs rapports. Mais ce jour-là, je ne sais plus si c'était un jeudi ou après, Vladimir, il avait un problème car il émettait une odeur pestilentielle vraiment très forte. Et bien, l'odeur mauvaise provoquait le fait que les gens beaux et majestueux, ils reculaient sur son passage quand il avançait dans leur direction. Vladimir était une grosse baraque haute comme la tour Eiffel, un peu flasque à cause de sa vieillesse et de ses cheveux gris et salissants. Mais là, que des gens s’écartent sur son chemin, ça le touchait dans son orgueil au plus intime, car même sous terre, quand on est un clodo comme lui, je veux dire très loin dans la déchéance, il reste quelque chose de l'orgueil qu'on avait à l'initiale, à sa naissance. « Bande de charognards qu'il disait, je vais vous chier dessus, allez en enfer ! » Il était minuit passé dans ce métro, toujours à Saint-Michel-de-Provence. Vladimir avait un collègue de fortune Hervé, et celui-là également avait bu toute la journée entière, et il était allongé sur le dos, la tête tournée vers le plafond voûté. Alors, le collègue, il avait la bouche ouverte et il dormait avec les deux yeux fermés. Je reprends : il avait la gorge sèche le Vladimir et voulait boire des litres et des litres de gros rouge. Il fouilla dans les affaires de son camarade pour tenter de trouver son remède précieux. Il faisait les poches pour trouver un peu de monnaie mais là encore il trouva rien qui puisse l'arranger dans sa recherche.

                   Khrouchtchev fut très furieux et même très dans la colère noire. Alors pour se soulager, il tenta de baisser la braguette de son pantalon, qui était déjà baissée d'ailleurs, car cela faisait bien longtemps qu'elle marchait plus. Après, il sortit son sexe directement de son pantalon, car chez lui, à l'intérieur, on ne trouvait pas de slip comme chez des gens ordinaires. Et alors, vous allez voir ce qu'il a fait, et devant tout le monde, des choses que normalement on fait dans l'inimité : Kroutchev commença à uriner dans la gueule entrouverte de son collègue allongé sur son dos.

mardi 29 mai 2012

Estime de soi

A l’ombre des marronniers, délestés de leurs fleurs en grappe roses et blanches, si coupables des allergies des hommes, un moineau vient, pour la 807ème fois depuis le début de l’année, de piquer la plus grosse des miettes de pain que s’apprêtait à croquer le lourd pigeon. Le moineau sautille de l’autre côté d’un caniveau asséché et le pigeon, aux flancs ronds comme une tirelire pleine, vient de découvrir ce que la psychologie moderne qualifie de mauvaise estime de soi.

             Pris dans les remous d’eau, des os de poulet carbonisés sont engloutis. A hauteur de caniveau, les fondements d’un radeau pour la liberté viennent de sombrer. Le moineau ne peut s’empêcher de penser que son jour viendra.

              A hauteur de pigeon, la valse des chaussures toutes pareilles donne le tournis et la nausée. Son œuf le plus récent s’est brisé hier, l’eau a gonflé les caniveaux et, même en plein cœur du quartier chinois, les brisures de riz se font rares.

lundi 28 mai 2012

Fausse route


                  Les cartes s'étalent devant toi. Tes yeux suivent les veines sinueuses des fleuves, tes mains devinent le relief sous les contours bruns. Des routes sillonnent le papier, tu imagines le paysage cerné par la bordure du pare-brise qui s'obscurcit au fil des kilomètres, le ruban d'asphalte dévidé derrière toi...
 

                 Les berniques rêvent d'être caressées par le soleil quand la mer se retire. Soudées à leur rocher, elles hésitent entre la fermeté rugueuse de la pierre et la promesse incertaine du vent. Elles aimeraient peut-être se laisser aller à autre chose, comme se détacher pour glisser sur le sable et être entrainées par la bise.



                  ... à l'écran tu traces des lignes de tableau tout le jour concentré devant l'ordinateur. Tu te lèves pour te dégourdir les jambes, ne serait-ce que pour aller jusqu'à la machine à café. Des sensations de la route te reviennent, imprécises ; tu les chasses d'un revers d'absence. Tu ne veux rien avoir affaire avec ce rêve qui, pour la 807e fois ce matin, cartes entassées au pied du lit, est venu s'échouer.

vendredi 25 mai 2012

Digression


        
        Ce qu’aime le joueur ce n’est ni gagner ni perdre mais se refaire au moins 807 fois, là où l’angoisse côtoie le plaisir. Ce qu’il aimait lui, n’était ni être avec quelqu’un, ni être sans quelqu’un, mais réussir à quitter quelqu’un pour être avec quelqu’un d’autre. Depuis lors, il vivait sa vie sur le mode exquis de la tentative d’évasion. 

             Quant à moi, j’ai toujours voulu partir mais je n’ai jamais réussi à dépasser les grilles du jardin. 

             Pardonnez-moi, je sens que je digresse, mais ça me fait plaisir.

jeudi 24 mai 2012

"J'sais pas quoi mettre"

         
           C'est chaque fois pareil, le même atroce constat : plus rien ne lui va, elle sera forcément moche et engoncée. Ses placards, ça fait huit heures qu'elle les passe à la question, et comme elle se sent nulle, ça fait, en plus, sept minutes qu'elle pleure.

           Et puis, effondrée parmi les dentelles qu'elle collectionne depuis si longtemps, elle trouve la chose qu'elle mettra par dessus et pas dessous et qui le mettra sens dessus dessous…
 
 
 
 

mardi 22 mai 2012

Nénuphars et grenouilles.

                  Le couple ne s’entendait plus. Ses malentendus devenaient quotidiens. De jour en jour, ses pensées s’entrechoquaient, ses corps s’irritaient, ses jeux devenaient sérieux, ses joies s’échappaient, sa détresse éloignait ses amis, ses discussions s’évaporaient. Le couple avait l’habitude de se promener dans les cimetières à la recherche de ses regrets éternels.


                  Mais un jour le couple alla flâner ailleurs qu’au cimetière et découvrit un bassin, des nénuphars et des grenouilles (807 sans doute). Le couple noya sa solitude dans la contemplation des scènes aquatiques qu’offrait le lieu. Un lieu magique où la poêle à frire ne se prend pas pour un nénuphar.


lundi 21 mai 2012

Félou.



                Tes yeux émeraude brillent dans le vide que tu laisses, ta fourrure douce et chaude réchauffe encore ma main.

         
Tu as fait le saut de l'ange, te prenant pour le tigre que je te soupçonnais d'être dans les rêves qui te faisaient tressaillir sur mes genoux, ton petit corps tout agité de soubresauts.

          
807 fois j'aimerais refaire le chemin en arrière pour te serrer contre moi.

vendredi 18 mai 2012

Un autre brin d’herbe.

Les pancartes « pelouse au repos » ont été retirées.
 
Le soleil inonde le parc et sa verdure.
 
A la fin de l’été, 807 enfants auront foulé ce brin d’herbe.
 
 

jeudi 17 mai 2012

grand marché



Dans le chaos urbain, des auteurs agissent
Et loin du grand marché, large site utérin
Ainsi l'inspiration et des mots qui surgissent
Non tout n'est pas marchand, ne pas vendre pas de reins
Traquer la rime là, ailleurs des chiens rougissent
Ici tracer des mots, les sculpter au burin.


Étalages de fruits, 807 veaux mugissent
Arrivage de poissons, de légumes et de grains
Pas loin des écrivains, ils transpirent et vagissent
Se creusant la cervelle, élevant des vérins
De l'imagination, mais pourvu qu'ils rougissent
Des trésors révélés, voir des poèmes marins.


Zone banlieusarde, peu de gens y agissent
Ici ça ne vaut rien, trop de mauvais terrains
Ou traînent les vauriens, jamais ne s'assagissent
Y naissent des légendes et contes vipérins
À l'ombre de Paris, que l'esprit s'élargisse
Et que chantent demain de beaux alexandrins...

mercredi 16 mai 2012

Flaubert éclaire



Petit hôtel très agréable et d’un prix raisonnable. Accueil chaleureux, petit déjeuner copieux, décor charmant et plein de trouvailles raffinées. Note : 18/20.
Il n’a pas emporté de lecture. Tant pis. Demain, il cherchera une Librairie-Papeterie-Journaux. Il s’ennuie. Il examine attentivement le plan d’évacuation en cas d’incendie accroché sur la porte. Il rêve dessus, ébauche un synopsis : Panique au 807ème étage. Il ouvre le tiroir du meuble de chevet, mais la Bible y dort déjà. Le pied de la lampe de bureau est un peu étrange. La longue tige de cuivre qui porte l’ampoule et l’abat-jour s’élève fièrement d’une pile de vieux bouquins qu’elle transperce au passage. Il relirait bien Madame Bovary. Mais pas moyen, tout est solidement fixé. On a empalé Flaubert entre Max du Veuzit et Paul Bourget.
Elle étudia, dans Eugène Sue, des descriptions d’ameublements.

mardi 15 mai 2012

Transhumance



                         Un matin elles sont là barrant l'horizon. Des excroissances métalliques surgies du sol, deux fois la hauteur des arbres, qui surplombent les toits. Aux chemins de roulement s'accroche la lumière d'une fin d'après-midi, plus tard ce sont des oiseaux amputés qui projettent leurs ombres sur le quartier. Cabines de commande éteintes, immobiles toujours, même le vent n'y peut rien. Un soir pourtant les bras des grues pointées comme des canons de revolver.
 
 
                         Tôt sur le chantier, un homme traîne pour ramasser un papier par-ci, une canette par-là. On dirait un épouvantail dans ses vêtements trop larges mais les oiseaux ont déjà fui les bruits des machines qui retournent le quartier : murs coupés en tranches, blocs de bétons rendus à terre, gravats.
 
 
                          L'homme traverse le chantier, s’en éloigne. Il longe des palissades, piétine des flaques d'eau, traverse ce qu’il reste des rues. Et bientôt c'est la fin des trottoirs, il faut continuer sur le bord de la route qui s'élargit et se découpe en plusieurs voies. Panneaux, voitures, poids lourds. Poids lourds, voitures, panneaux. Il continue. Plus loin. 807 pas encore. Jusque derrière des hangars où des dizaines de tentes ont poussé. Et de drôles d’oiseaux décollent, entre la ville nouvelle et l'aéroport.

lundi 14 mai 2012

Envol


Quand elle sera grande, elle sera danseuse étoile. Ou vétérinaire. Ou maîtresse d’école. Pour l’heure, elle enfile collant, tutu et chaussons roses. Maman lui a tricoté un cache-cœur en mohair de la même couleur, aussi doux qu’un chat mais moins dangereux. Dans le vestiaire étroit, les filles terminent de se préparer. On entend le piano et la voix de Melle Beck dans la salle de danse. On a envie et peur tout à la fois. Envie de sentir dans sa paume la barre de bois lisse et ronde, de commencer les exercices d’échauffement, sans oublier les mouvements du bras, une légère inclinaison de la tête, envie de cette grâce que l’on sent monter en soi, ne plus être la petite fille pataude qui trébuche en courant, laisse glisser de ses mains verres et assiettes, se cogne dans les meubles, envie de se laisser guider par le piano, suivre son rythme, son tempo, être toute entière à l’intérieur de son corps et ne penser à rien d’autre qu’aux muscles qui s’étirent, aux bras qui s’allongent, aux articulations qui craquent. Et peur de la badine de Melle Beck qui frappe les mollets pas assez tendus, les épaules rentrées, les ventres en avant. Il y a une photo d’elle accrochée au mur. Elle y porte un long tutu de mousseline blanche, le rêve de toutes les filles, dans une révérence gracieuse, les bras repliés, croisés sur son cœur, le visage de profil elle sourit, une grande douceur sur le visage, elle est belle. C’était il y a très longtemps.

Toutes les danseuses se disposent en ligne, pour les sauts. C’est le moment du cours qu’elle préfère. Le piano lui-même est plus joyeux, plus vif. Position de départ le dos bien droit, les bras en couronne au niveau du nombril, en troisième, pied droit devant, genoux pliés. Au signal, détente, elle s’élève au-dessus du sol, les jambes bien droites, au moment de retoucher le sol, passe le pied gauche devant le pied droit, et atterrit genoux pliés avant de repartir aussitôt. Elle enchaîne les sauts avec légèreté, elle se sent comme une flèche lancée vers le ciel, en apesanteur, elle s’élance toujours plus haut, hop et hop, à chaque saut elle dépasse ses camarades d’une tête, son visage est rouge sous l’effort, elle vole, elle est heureuse, elle est un oiseau.

Au huit cent septième saut, elle disparut dans un nuage.

vendredi 11 mai 2012

La fleur de l'âge




            Elle aimerait se teindre les cheveux en blond, grandir de pas tout à fait neuf centimètres, aller à Valparaiso, recueillir un chien perdu. il n'écoute que d'un oeil.

            Il dit " tu crois ? " avant d' arrêter sa voiture au bord de la route, comme s'il avait brutalement compris quelque chose d'important .





jeudi 10 mai 2012

La demande


         Les pétales recouvraient tout le sol du salon. Il sourit. Un jour, il lui avouerait qu’il les avait comptés, ces pétales arrachés un à un aux brassées de roses, faisant 807 fois le même vœux.

         Elle ne se doutait de rien. Ce soir-là, elle gravit les escaliers deux par deux, impatiente de se retrouver avec lui, comme chaque jeudi, sur ou sous les draps de satin qu’ils avaient choisis ensemble. Quand elle vit encadrant la porte deux petites bougies, elle se dit qu’il allait lui jouer le grand jeu et en fut tout émoustillée.

         Il avait imaginé des larmes, ou un visage béat. Mais ça, non, il ne l’avait pas prévu : elle avait l’air singulièrement emmerdée. « Ah, mais là, tu me prends au dépourvu, je ne sais pas, il faut que je réfléchisse. » Après tout, c’était quand même un de ses meilleurs amants.


mercredi 9 mai 2012

Mangeur de papier. Voyage en Transsibérien.

Quinze jours sur une île en compagnie du plus sinistre mangeur de papier, tenant du tout numérique, du tout virtuel, pour ne pas dire irréel, irréaliste, rêveur, dangereux révolutionnaire rouge au couteau entre les dents, quinze jours à publier l'habituel triptyque non plus à minuit mais à une heure décalée, même pas dans le bon sens, juste pour se faire remarquer et faire lambiner les malheureux fans (pas nous, et heureusement qu'ils sont si peu), quinze jours à parler de la faune et la flore, si insulaires, si peu métropolitaines mais tellement "autofictives" sans doute, tu vois, quinze jours pour un écrivain qui se vante, avec un snobisme qui n'a d'égal que la difficulté à taper l'URL de son blog saturée de tirets comme un train l'est de voitures et de tampons les séparant, de n'avoir rapporté aucun livre de son voyage en Transsibérien mais qui ne se gêne pas pour nous abreuver de clichés et d'images douces ou amères sur la Réunion, quinze jours qui, s'ils étaient 807, m'auraient forcé à aller là-bas couper au port de Saint-Denis le câble qui alimente l'île en internet.


Quinze jours et vous verrez qu'au bout du compte il n'y aura rien, pas un mot, sur cette France qui souffre, cette France du travail en bureau, cette France qui s'endort aussi bien en lisant l'Autofictif que lors des interminables réunions du lundi matin.


Je suis résolument contre le faux nouveau principe de la saison 4 des 807, cette histoire de triptyque me rappelle trop de souvenirs, trop de systèmes, trop de facilités et toujours je m'y refuserai !

mardi 8 mai 2012

floche

perlé filandreux nuagesque poisseux. vladje y était. elle l'avait vue. elle avait tenté de s'en protéger mais aucun moyen. quelque chose comme de l'inexorable s'enroula, se déforma volutes, disparut presque comme nuage soufflé et réapparut lambeaux. c'était presque soyeux mais une matière souple extensible rétractable disparaissante renaissante de ses brumes. il y avait du bruit de musique. certains disaient que de danger pas du tout. il y avait des petits avions colorés qui décrivaient des cercles. il y eut des coups de feu. on chercha qui était mort.


la veille on avait entendu quelqu'un, clope au bec, lunettes avec verre droit obstrué par morceau de papier cartonné noir, un peu entamé par l'alcool semblait-il, marmonner des bribes bricoles et autres fichaises. certains distinguèrent dans le magma fleurant gewurztraminer les mots merlan, cresson, fontaine, rateau. certains se demandaient si cet homme avait ou non, en tête et avant qu'il fût écrit, le premier paragraphe. d'autres répondirent : aucun lien.


au jardin épeire fasciée tissait soie. il fallait que les oeufs passent l'hiver dans des conditions favorables. alors travaillait à couches successives. première couche, puisque oeufs pondus en suspension : maintenir les oeufs sur leur support. deuxième couche : soie floconneuse légére pour chambre couveuse bien chaude aux petites nouvelles à l'abri du froid. puis soie très rigide : consolidation. puis protection des prédateurs : couche de camouflage marron. 8 heures pour construire ce cocon. épuisement. épeire fasciée va bientôt mourir. sa descendance est assurée. certains observateurs débusquent 07 minutes dans le cocon de l'adverbe.