mardi 20 novembre 2012

Conte d’été (Derrick Romhair)



                       —     L’été est fini ! On devrait tourner la page huit, tu sais ! lui ai-je dit, avec une petite voix mélancolique. 
     Tu devrais peut-être la lire avant de partir ! m’a-t-elle répondu, en chuchotant comme le vent dans le cœur des arbres.


                       —      Ce que cent femmes veulent, Dieu le veut ! lui ai-je répliqué, pour me donner un air spirituel.


                    Et sur le blanc immaculé de sept feuilles de papier glacé par ce dernier coucher de soleil estival, elle avait écrit — avec toute la force imaginative de son rouge à lèvres pailleté — une phrase qui danse encore à mes oreilles : « Casse-toi ! Pov con ! »

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