samedi 6 juillet 2013

Un troupeau manque et tout est dépeuplé.

            
            Ça crame sous mes pieds, j’aperçois un rocher tordu, ça doit être celui que je cherche depuis deux jours. Je le contourne, je ne devrais plus être loin maintenant, j'entends les vagues. Avancer devient de plus en plus pesant. Qu'est-ce que ça pique cette flotte dans les yeux. Ma langue, c'est du carton. Et plus de flotte dans le sac, que les dossiers et le flingue...Après le rocher, y a l'oasis, c'est bien ce qu'a dit le gardien, l'oasis près du rocher ou pas très loin...Qu'est-ce que le soleil cogne... Devant une tache grise, je vois pas nettement... un mec assis...C'est pas Nesrine j'espère...Qu'est-ce qu'il fout là l'autre con, ça ne peut pas être lui, trop de désert et de soif surement. Pourquoi ses 807 dromadaires ne sont pas là ? Manque de pot, c'est vraiment Nesrine... Ce taré devrait pas être là, il devrait s'être cassé à la frontière. Quel bordel. Il ne se lève même pas quand il me voit...J'avance, encore quelques pas, je tombe. A genoux devant lui.

             À boire...

             Un bloc de granit immobile qui sourit de tout son râtelier troué et des yeux enfoncés qui ne sourient pas. File moi à de l'eau... Sa bouche se tortille, c'est quoi ce sourire ? Le flingue, il est chaud aussi. Je le prends. Enlever la sécurité, viser, je l'ai ce con. Ah tu fais la gueule maintenant. La gâchette brule, j'appuie, sa gueule commence à me plaire. Des coups dans mon crâne. Je tire, son sourire de cobra explose...J'ai soif je tire. Ça résonne je tire. Partout sur le sable du rouge. Brillant, vif, beau.


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